sábado, 19 de abril de 2014

Art et technologies : video-art, video-installation, web-art, performance en télé-présence



Art et technologies :
video-art, video-installation, web-art, performance en télé-présence
        
Maria Beatriz de Medeiros


Le groupe de recherches Corpos Informáticos (GPCI) a comme objectif interroger les possibles relations entre, d'un coté, le corps réel, le corps-chair, le corps-présence, c'est-à-dire, le corps du langage artistique performance, celui qui actualise le temps réel en un art prêt du public, de l'autre coté la technologie. "Nouvelles technologies", informatique, images numériques, la tri-dimensionalité de celles-ci, web-espace, promesse d'une communication intégrale en temps réel par ordinateur, les recherches développées par le GPCI pensent ces questions ayant comme « matériaux » la vidéo (pré-conçues ou réalisées un temps réel), des installations vidéo, le web-art, les performances en télé-présence (performances réalisées avec les technologies de télé-conférence). Ainsi la question-clé de ce projet est l’interrogation sur l’utilisation de ces nouvelles technologies dans l’art contemporain canadien, surtout quand celles-ci pensent les questions relatives au corps humain devant (à travers, traversé) les technologies contemporaines. Ces technologies, aujourd'hui, ne peuvent plus être considerées nouvelles, bien qu' elles soient renouvellées chaque jour dans une course insensée. Les dites nouvelles technologies, sont en réalité, aujourd'hui des technologies omniprésentes, omniprésentes en tous domaines. Il est nécessaire de les penser, de les intorroger au-delá de lur projet industriel.
Un autre aspect de cette recherche sera l’interrogation sur la présence du travail artistique contemporain réalisé en groupe.

         Web-art    

         Quand nous visitons des web-sites, nous nous apercevons que ce langage, si nouveau, est déjà stéreotypé. Beaucoup d'entre eux copient l'esthétique des autre média. Et se copient entre eux. Nous ressentons qu'il y a une très grande nécessité de recherche dans ce domaine. C'est maintenant le moment de faire des recherches sur les langages du web (html, java,…) et ainsi trouver leur spécificité.
         Le web-art www.corpos.org conçu par le GPCI se veut web-art dans la mesurre où il cherche à rencontrer une spécilifité de ce langage artistique. Le point de départ pour sa conception a été la certitude que l'espace virtuel est surtout un espace qui met en échec le concept de dimension,  car  ce "di" (de dimension) est  déjà plein  d'un  sens de dualité. Le  tridimensionnel reste di-mensionnel. Notre proposition joue avec le concept de dimension fractale, une "mension" immensurable, ou l'idée d'une "web-mension".

Les technologies de communication actuelles rendent visibles des concepts longtemps oubliés, parmi eux celui de l'impossibilité de toute linéarité chez l'être vivant, amalgame de ce qu'on a voulu séparer; corps et âme, être sensible et être raisonnable. Patrice Loraux, philosophe français, parle de "détournements, zig-zags et tâtonnements". Ilya Prigogine parle de "loin de l'équilibre". [1]


todas as fotos são da performance realizada por Corpos Informáticos no evento Perfor4
http://brasilperformance.blogspot.com.br/2013/09/perfor4.html

Une autre idée oubliée, par la culture occidentale, à laquelle nous font réflechir les nouvelles technologies d'information et de communication, est le concept même de concept.  La web-mension nous amène à ne plus vouloir fonder, sur des bases solides, nos concepts. Nous voulons des concepts flottants, fluctuants, dans l'univers de nos perceptions-pensées.

Travail en groupe


Un autre concept, concept flottant, auquel nous font réflechir les technologies numériques est le "nous". "Nous", si peu pensé par la philosophie occidentale, et, aujourd'hui, absolumment nécessaire, étant donné qu'aucun travail artistique réalisé par ordinateur, avec l'ordinateur (infographie, animations, CD-Roms, et aussi, installations artistiques, vidéo-performances…) ne sont le travail d'un seul individu.

L'individu isolé ne se dévelloppe pas. Sans contact avec l'autre, avec d'autres êtres humains il n'y a pas de déploiement de soi. Voir le filme "L'enfant sauvage" de Truffaut, filme basé sur une histoire réelle.

Notre Groupe se veut "nous", dans le sens étudié par le philosophe français Jean-Marie Doguet,[2] Groupe, "nous", où l'autre est reconnu comme capable de partager le plaisir ressenti par le beau, beau capable de donner du plaisir universellement, sans concept (Kant). Dans cet "universel" se comprend l'autre comme un égal, c'est à dire, capable de partager, ou non, le plaisir du beau, sans concept. Le "ou non" donne, aussi, à l'autre le droit de juger le beau, et le rend ainsi partie active du "nous".
Le "nous" désire l'autre, et soi-même, capables de sécretions et contaminations. Et ce n'est qua là que le nous se déploie. Nous, nous ressentons la nécessité d'une nouvelle conscience de ce nous, à tous niveaux (artistique, mais aussi économique, technologique, mais surtout écologique).
D'un autre côté, la culture occidentale a toujours attribué à la femme la capacité de se perdre dans ses pensées, la dispersion, la flânerie; assignant à l'homme la sécurité, la fermeté, l'objectivité, la rétitude. Ainsi, le réseau mondial de communication serait un espace, par excellence, féminin, donc pénétrable, infiniment pénétrable.
Ces réflexions nous rapprochées du pli pensé par Deleuze, et nous sommes donc parti pour la construction de notre web-site-art, www.corpos.org. Nous avons pensé même à l'ère du pli, ère des pliures (folding era). Aujourd’hui ce site a plusieurs rentrées, chacune représente ne branche de la recherche du Groupe. Une page contient d’autres textes sur ces recherches du Groupe (www.corpos.org/papers).

Bia Medeiros transmitindo, Maria Eugênia Matricardi e João V Borges em performance


         Performance en télé-présence

Il n'y a pas urgence dans la communication virtuelle: personne ne s'en va, personne ne vient, nous sommes là –ici- toujours, car nous n'y sommes pas. Le travail évolue par syncopes... et grandes rencontres.
Les recherches en télé-performance exigent le plus grand engagement car l'équipement exige de l'être être avec, exige présence, et présence par fois rude, à cause des décalages horaires. C'est encore le quotidien qui crie, qui veut de nous; le quotidien, le palpable est jalou de la télé-présence, jalou du virtuel.
Néanmoins la télé-présence s'avère réelle, c'est-à-dire, quasi-présente, quasi-réelle, quasi-douée du toucher. Bien que le corps informatique soit une impossibilité, ou une "incompossibilité", il est capable de quasi-performance, de communication, capable de rencontre.
Le terme performance nous pose un problème-limite. Son évolution a été très marqué par un procédé chaotique. Quand nous disons performance en télé-présence nous nous confrontons à deux utilisations du terme performance: celui du langage artistique, né vers les années 60- 70, issue des arts plastiques, du théâtre et de la poésie; et celui de la performance d'une machine mesurée en input-output (input: énergie dépensée, output: production).
Trois sont les premiers éléments esthétiques de la performance : artiste-œuvre-public, mais ses rôles se confondent.
Le quatrième élément esthétique de la performance, élément esthétique comme le dessin et la couleur sont des éléments esthétiques de la peinture, c'est le temps.

Maria Eugênia Matricardi e Mariana Brites em performance

Conclusion préliminaire


La quasi-présence, le quasi-réel n'est pas une particularité de la communication médiée par les nouvelles technologies. Quelque part ce "quasi" a toujours été là. Jean-François Lyotard croyait que nulle rencontre était possible. Wittgenstein parlait, en se référant à ce que ne peut pas être dit dans le langage articulé, à l'aspect qui ne peut pas être articulé. Une sorte de dette du langage articulé envers ce qui l'excède et reste inexprimé. Ce reste n'est-il aussi ce quasi- de la quasi-présence? Cet indicible (Barthes) est ce que poursuit la philosophie et l'art, mais cette poursuite est consciente de ce que nous ne réussissons pas à atteindre, qui a toujours été là, ou déjà-là (Heidegger, Derrida), soit commme aspect (Wittgenstein); soit dans la présence, soit dans le réel, soit dans l'absence; car le langage articulé, même si nous y incluons les gestes et les cris, ne peut dévoiler.

Nous pourrions nous référer aussi, empruntant des termes de Lyotard et Deleuze, à l'incommensurable distance, crée par la médiation, entre ce qui est, l'autre (sujet ou objet), et le moi. Enfin, une fissure présente autant dans la présence que dans la télé-présence, fissure pleine de désir de satisfaction dont on connaît l'inaccéssibilité.
         ...
Les nouvelles technologies, les omniprésentes technologies, toute technique, a toujours cherché cet inaccessible, qui a toujours été là, dont la conscience rend l’être être  humain, distingue l'homme: promesse de rencontre, promesse d'une communication intégrale en temps réel.

Diego Azambuja em performance


         
Bibligraphie

G. DELEUZE, e F. GUATTARI: Qu'est-ce que la philosophie?, Minuit, Paris 1991.
J. DERRIDA: A Farmácia de Platão, Iluminuras, São Paulo 1997.
J.-P. DOGUET: "Je, tu, nous. Contribution à une philosophie de l'interlocution", revista Les Papiers, n° 48, Paris, Collège International de Philosophie, julho 1999.
G. DORFLES, G.: Mythes et rites d’aujourd’hui, ed. Klincksieck, Paris 1975.
M. DUFRENNE: "Objet esthétique e objet technique", in Esthétique et philosophie. Tome 1, Klincksieck, Paris 1967.
U. ECO: Kant e o ornitorrinco, Rio de Janeiro, Ed. Record 1997.
F. FOREST: “Pour qui sonne lê glas, ou lês imposteurs de l’art contemporain”, en Quaderni, en el  21, Paris, otoño 1993, pp. 119 a 140.
L. IRIGARAY: Être deux, Grasset, Paris 1997.
M. MCLUHAN: Os meios de comunicação como extensões do homem, Cultrix, São Paulo 1964.
M. B. de MEDEIROS: Arte e Tecnologia na Cultura Contemporânea, Ed. Mestrado em Artes-UnB, Brasília 2002.
A. MOLES, e E. ROHMER: Théorie des actes. Vers une écologie des actions, Casterman, Paris 1977.
L. MUNFORD: Arte e técnica, Martins Fontes, São Paulo 1986 (1952).
B. STIEGLER: La Technique et le Temps 2, La désorientation, Galilée, Paris 1996.
P. VIRILIO: Procédure silence, ed. Galilée, Paris 2000.

Web-sites:
http://www.corpos.org
http://dance.asu.edu/adapt/
http://www.dance.ohio-state.edu/dance_and_technology/birdman.html
http://www.dance.ohio-state.edu/workshops/ips17.html
http://www.fcmm.com
http://www.intelligentagent.com/Levinson_interview.html
http://www.ontogenetic.org
http://www.sescsp.org.br/sesc/hotsites/constelacao/
http://caiia-star.soc.plym.ac.uk
http://caiia-star.soc.plym.ac.uk/PROJECTS/XMANTICS/
http://www.ucs.tche.br/artecno.htm









[1] Prigogine, Ilya, Temps à devenir: à propos de l'histoire du temps, ed. Fides/Musée de la civilisation, Québec, 1993.
[2] .-P. DOGUET: "Je, tu, nous. Contribution à une philosophie de l'interlocution", revue Les Papiers, n° 48, Paris, Collège International de Philosophie, juillet 1999.

Nenhum comentário:

Postar um comentário